La Suisse lève toutes les sanctions contre Gbagbo, son épouse, et ses proches
Par Ivoirebusiness - CĂ´te d\'Ivoire. La Suisse
lève toutes les sanctions contre Gbagbo, son épouse Simone Ehivet Gbagbo,
Charles Blé Goudé, et ses proches.
Le mercredi 27
mai 2016, le Conseil fédéral de Suisse a levé toutes les sanctions
internationales frappant le Président Laurent Gbagbo et plusieurs de ses
proches parmi lesquels, son épouse Simone Ehivet Gbagbo et Charles Blé Goudé.
La Suisse suit ainsi l\'exemple du Conseil de sécurité de l\'ONU, qui la première
a levé toutes les sanctions internationales contre Gbagbo et ses proches,
montrant ainsi la voie à la Cour pénale internationale.
Le Conseil
fédéral Suisse est allé plus loin en abrogeant toutes les mesures à l`encontre
de la Côte d`Ivoire depuis la crise qu’elle connue à partir de septembre 2002,
a-t-on appris de source officielle. Ainsi, l’ordonnance du Conseil fédéral
suisse instituait des sanctions financières (même si Gbagbo ne possède aucun
bien à l\'étranger) et l’interdiction de voyager (Séjour et transit) sur son
territoire contre le Président Gbagbo et des personnalités ivoiriennes,
frappées depuis janvier 2005 (pour certains) et après les élections de 2010 (pour
d’autres) par des sanctions du Conseil fédéral Suisse.
Dans cette
liste, il y avait: Laurent Gbagbo, pour avoir fait obstruction au processus de
paix et son refus de reconnaître les résultats des élections de 2010 Simone
Ehivet Gbagbo, présidente du groupe parlementaire FPI pour obstruction au
processus de paix et de réconciliation et pour incitation à la haine et à la
violence, Charles Blé Goudé, leader du COJEP, pour incitation à la violence
contre la mission des nations unies en Côte d’Ivoire, les forces françaises,
l’opposition, etc. Alcide Djédjé, pour sa participation au gouvernement de
Laurent Gbagbo suite aux élections de 2010, Pascal Affi N’Guessan, président du
FPI, pour obstruction au processus de paix et de réconciliation et pour
incitation à la haine et à la violence Feu Tagro Désiré, pour obstruction au
processus de paix et de réconciliation et rejet de résultat de la
présidentielle de 2010 Eugène Djué, leader de l’ULPTCI, pour incitation à la
violence contre la mission des nations unies en Côte d’Ivoire, exécutions
extra-judiciaires, etc.
Il y avait aussi
des membres de la rébellion de Guillaume Soro tels que: Fofié Kouakou,
Commandant des Forces nouvelles de Guillaume Soro, pour recrutement d’enfants
soldats, viols, arrestations arbitraires, etc. Ces levées de sanctions
quasi-simultanées de l\'ONU et de la Suisse à l\'encontre de Laurent Gbagbo,
Charles Blé Goudé, et Simone Gbagbo, sont un signal fort envoyés à la Cour
pénale internationale, car elles montrent que ni l\'ONU, ni la Suisse, n\'ont plus
rien Ă leur reprocher. Ils sont libres en ce qui les concerne et peuvent jouir
pleinement de leur liberté.
La CPI, qui est
un appendice du Conseil de sécurité de l\'ONU, et en l\'absence de preuves
formelles contre les prévenus (les auditions des témoins à charge tournant à la
farce et Ă la confusion, car ces derniers sont incapables d\'apporter la moindre
preuve de leurs accusations et reconnaissent mĂŞme qu\'ils ne sont pas objectifs
dans leurs propos), n\'a pas d\'autre choix que de suivre la voie tracée par
l\'ONU et la Suisse, si elle veut sauver le peu de crédibilité qui lui reste
encore. Michel Laffont Correspondante permanente aux Pays Bas